About the Book
Jean-Pierre Pichette présente le troisième chapitre de « Germain Lemieux par lui-même », ce qui complète la série autobiographique du célèbre ethnologue (1914-2008) qui a oeuvré en Ontario français durant plus d'un demi-siècle. Tirées de la longue entrevue accordée à l'auteur en 1995, ces ultimes confidences du père Lemieux portent sur les genres de la littérature orale - conte et chanson - qu'il a privilégiés.
Simon Laflamme examine la notion d'identité telle qu'elle se révèle dans les travaux des spécialistes des sciences humaines qui se sont penchés sur l'Ontario français. Après avoir mis en évidence des théories générales puis planté quelques balises historiques, il considère les travaux selon leur domaine d'analyse: l'éducation, la politique et le juridique, le genre, la famille, les médias, les arts et les sports. Au terme de cette recension, il met en lumière les deux thèses qui polarisent le discours: l'assimilation et l'hybridité.
Yves Frenette propose un tour d'horizon de l'histoire sociale de la francophonie nordaméricaine, entre le départ de la France du continent, en 1763, et la Première Guerre mondiale. Divisé en deux périodes, ce long XIXe siècle « franco-américain » voit tout à la fois l'expansion et la contraction du fait français, à la mesure, d'une part, des migrations, et, d'autre part, de l'ascendance hégémonique de la langue anglaise.
Julie Boissonneault pose son regard sur la fréquentation des établissements universitaires, elle se demande dans quelle langue les Franco-Ontariens font leur scolarité. Sont alors mises en jeu la langue maternelle et la langue de la scolarité à l'élémentaire et au secondaire comme vecteurs de leur motivation à étudier en français au palier supérieur.
Ali Reguigui convient que s'il existe un nombre important de recherches portant sur la phonétique et la phonologie des emprunts intégrés et sur la manière dont les mots empruntés sont ajustés et reproduits selon les schèmes phonétiques de la langue receveuse, les études scrutant le traitement phonétique et prosodique de l'emprunt intégral en franco-ontarien font défaut. Il livre ici les prémices d'une enquête préliminaire sur la prosodie de l'emprunt.
Michel Bock propose une analyse de la pensée politique du père oblat Georges Simard (1878- 1956), théologien et professeur à l'Université d'Ottawa pendant la première moitié du XXe siècle. Rattaché, à l'origine, à la faction nationaliste intransigeante des oblats canadiens-français, le père Simard changea son fusil d'épaule pour épouser d'abord le « bon-ententisme », puis le loyalisme, après que Rome fut intervenue pour condamner le nationalisme
catholique à la fois en Ontario français, dans le contexte de la crise du Règlement 17, et en Europe.
Fidèle à la pratique établie depuis le cinquième volume des Cahiers Charlevoix, ce onzième volume se termine par la « chronique » que notre confrère Marcel Bénéteau a préparée. On y trouvera rassemblés les nouvelles et les faits saillants relatifs aux activités professionnelles des membres de la Société Charlevoix et la liste des articles publiés par les membres de la Société des Dix.
Publié en français
About the Author :
Jean-Pierre Pichette (Author) Jean-Pierre Pichette est professeur associé et ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en oralité des francophonies minoritaires d'Amérique (COFRAM, 2004-2011).
Il a été directeur du Département de folklore et ethnologie de l'Université de Sudbury de 1983 à 2004 et professeur à cette université entre 1981 et 2004. Pichette a fait des recherches sur l'ethnologie des francophones en Amérique du Nord, qu'il s'est employé à faire connaître tant au Canada qu'en Europe. Il a fondé les archives de folklore de l'Université de Sudbury.
Il a dirigé la revue Rabaska, une revue d'ethnologie de l'Amérique française.
Spécialiste du conte populaire, du folklore et du patrimoine culturel, il est l'auteur du Répertoire ethnologique de l'Ontario français.
Il s'intéresse à la littérature orale et aux traditions populaires de l'Amérique française. Ses travaux ont aussi étudié le passage de l'oral à l'écrit, et ceux qui l'ont pratiqué, les sources orales en littérature, et le phénomène de la résistance des marges qu'il a formulé dans le Principe du limaçon.Simon Laflamme (Author) Simon Laflamme studied philosophy and sociology. He has been teaching at Laurentian University since 1984 where he lectures in theory and methodology in the sociology program and the interdisciplinary Ph.D. in human studies. He is one of the founders of the journal Nouvelles perspectives en sciences sociales. He is the author of several books including Le meurtre du partenaire intime (Sudbury, Prise de parole, 2018, avec Mélanie Girard), L'autonomisation des sciences humaines (Paris, L'Harmattan, 2016), Suites sociologiques (Sudbury, Prise de parole, 2006), Homogénéité et distinction (Sudbury, Prise de parole, 2003, with Ali Reguigui), Des Biens, des idées et des personnes au Canada (1981-1995): un modèle macrologique relationnel (Sudbury/Paris, Prise de parole / L'Harmattan, 2000), Communication et émotion. Essai de microsociologie relationnelle (Paris, L'Harmattan, 1995), La Société intégrée (New York/Paris, Peter Lang, 1992).
Simon Laflamme a fait des études de philosophie et de sociologie. Il enseigne à l'Université Laurentienne depuis 1984. Il y donne des cours de théorie et de méthode dans le programme de sociologie et dans celui de doctorat interdisciplinaire en sciences humaines. Il est un des fondateurs de la revue Nouvelles perspectives en sciences sociales. Il est membre actif du comité de rédaction de la revue. Il est auteur de plusieurs livres dont Le meurtre du partenaire intime (Sudbury, Prise de parole, 2018, avec Mélanie Girard), L'autonomisation des sciences humaines (Paris, L'Harmattan, 2016), Suites sociologiques (Sudbury, Prise de parole, 2006), Homogénéité et distinction (Sudbury, Prise de parole, 2003, avec Ali Reguigui), Des Biens, des idées et des personnes au Canada (1981-1995): un modèle macrologique relationnel (Sudbury/Paris, Prise de parole / L'Harmattan, 2000), Communication et émotion. Essai de microsociologie relationnelle (Paris, L'Harmattan, 1995), La Société intégrée (New York/Paris, Peter Lang, 1992).Yves Frenette (Author) Yves Frenette is Professor of North American history and holds the Tier 1 Canada Research Chair in Migrations, Transfers and Francophone Communities at Université de Saint-Boniface, in Winnipeg.Julie Boissonneault (Author) Julie Boissonneault has been a faculty member at Laurentian University since 2003 and works in sociolinguistics and didactics of French language in a minority situation. With more than 30 years of experience in teaching at the post-secondary level and in research, her main field of interest lies with French language in Ontario and its social outcomes. She is currently the editor of the Revue du Nouvel-Ontario. She is also accredited with the Ph.D. Program in Human Sciences as well as with the M.Sc. program in orthophonie (Speech pathology).
Professeure à l'Université Laurentienne depuis 2003, Julie Boissonneault oeuvre en sociolinguistique et en didactique du français langue maternelle (en situation minoritaire). Avec près de trente d'expérience en enseignement au postsecondaire et en recherche, elle s'intéresse particulièrement au français parlé en Ontario et à ses enjeux sociaux. Elle est rédactrice en chef de la Revue du Nouvel-Ontario. Elle est également membre des programmes de Ph.D. ès sciences humaines et de M.Sc. en orthophonie.Ali Reguigui (Author) Professeur titulaire, Ali Reguigui oeuvre à l'Université Laurentienne de Sudbury (Ontario, Canada) depuis 1990. Il est linguiste. Il mène des recherches dans les domaines de la linguistique de corpus, de la phonétique, de la phonologie, de la syntaxe, de la terminologie et de la sociolinguistique. Il a dirigé la revue Nouvelles perspectives en sciences sociales et la Revue du Nouvel-Ontario et il dirige la Série monographique en sciences humaines. Il a été directeur du Département d'études françaises, directeur du programme de Ph.D. en sciences humaines et vice-doyen francophone de la Facutlé des Humanités à l'Université Laurentienne. Il est également membre du programme du doctorat en sciences humaines. Il est fondateur de plusieurs programmes universitaires dont les programmes de baccalauréat et de maîtrise ès sciences de la santé en orthophonie de l'Université Laurentienne. Il est aussi le co-fondateur de l'observatoire de la langue française en Ontario (OLFO). Il a publié plusieurs articles et livres et dirigé plusieurs collectifs.
Ali Reguigui is a full professor. He's been working at Laurentian University since 1990. He is a linguist. He conducts research in the fields of corpus linguistics, phonetics, phonology, syntax, terminology and sociolinguistics. He was the editor of the journal Nouvelles perspectives en sciences sociales (New perspectives in Social Sciences) and the Revue du Nouvel-Ontario (Journal of New-Ontario), and he is the editor the Human Sciences Monograph Series. He was director of the Department of French Studies, director of the Ph.D. Program in Human Studies and the French-speaking vice-dean of the Faculty of Humanities at Laurentian University. He is also a member of the PhD Program in Human Studies. He is the founder of several university programs including the Bachelor and Master of Health Sciences in Speech-Language Pathology programs at Laurentian University. He is also the co-founder of the Observatory for French Language in Ontario (OLFO). He has published several articles and books and directed several collectives.Michel Bock (Author) Michel Bock is a full professor in the Department of History at the University of Ottawa, director of the Centre de recherche sur les francophonies canadiennes and associate professor at the University of Sudbury. He is a specialist in the intellectual history of Quebec and French Canada. His work focuses on the factors that contributed to the rise and decline of French Canada as an identity reference and institutional reality, as well as the origin and scope of the various projects that succeeded it within the Canadian Francophonie.